A la mémoire de Nicole S (que son nom soit source de bénédiction et que son âme repose en paix au jardin d’Eden).
«Yitgadal veyitkadach… Que son grand Nom soit magnifié et sanctifié … », par ces mots commence le kaddich, l’une des prières les plus connues du judaïsme. Prière avant tout de louange et de sanctification du nom de Dieu, le kaddich rédigé en araméen, ponctue sous différentes formes et à plusieurs reprises, les offices quotidiens, ceux du chabbat et des jours de fêtes. Il existe quatre kaddich dont celui des orphelins qui, comme tout kaddich requiert un minyan (quorum de dix personnes). Habitude a été prise, probablement depuis le Moyen-Age, de réciter le kaddich des orphelins en la mémoire d’un défunt, au cours de l’enterrement, de la période de deuil qui suit et du jour anniversaire de son décès. Le kaddich, dit-on, participe à l’élévation de l’âme de la personne disparue, mais en le récitant l’endeuillé(e) exprime aussi sa piété familiale et sa filiation spirituelle.
Est-ce qu’une femme peut dire le kaddich ? Dans trois des quatre courants qui composent le judaïsme actuel (massorti ou conservative, libéral ou réformé et reconstructioniste), se déroulent généralement des offices égalitaires où les femmes sont comptées avec les hommes pour le minyan. Elles peuvent donc dire le kaddich pour leurs parents, leur conjoint ou tout être qui est leur est cher. Mais qu’en est-il des femmes dans le milieu juif orthodoxe (…)
Pour lire la suite de cet article, initialement publié sous le titre « Les Femmes et la lecture du Kaddich » dans l’Arche, Novembre 2007, n°594 p. 30-31 et mis en ligne le 1er décembre 2012 sur le site « Judaismes et Questions de sociétés », cliquez ici.