Les femmes peuvent-elles réciter le « Kaddish » ?­

A la mémoire de Nicole S (que son nom soit source de bénédiction et que son âme repose en paix au jardin d’Eden).

«Yitgadal veyitkadach… Que son grand Nom soit magnifié et sanctifié … », par ces mots commence le kaddich, l’une des prières les plus connues du judaïsme. Prière avant tout de louange et de sanctification du nom de Dieu, le kaddich rédigé en araméen, ponctue sous différentes formes et à plusieurs reprises, les offices quotidiens, ceux du chabbat et des jours de fêtes. Il existe quatre kaddich dont celui des orphelins qui, comme tout kaddich requiert un minyan (quorum de dix personnes). Habitude a été prise, probablement depuis le Moyen-Age, de réciter le kaddich des orphelins en la mémoire d’un défunt, au cours de l’enterrement, de la période de deuil qui suit et du jour anniversaire de son décès. Le kaddich, dit-on, participe à l’élévation de l’âme de la personne disparue, mais en le récitant l’endeuillé(e) exprime aussi sa piété familiale et sa filiation spirituelle.

Est-ce qu’une femme peut dire le kaddich ? Dans trois des quatre courants qui composent le judaïsme actuel (massorti ou conservative, libéral ou réformé et reconstructioniste), se déroulent généralement des offices égalitaires où les femmes sont comptées avec les hommes pour le minyan. Elles peuvent donc dire le kaddich pour leurs parents, leur conjoint ou tout être qui est leur est cher. Mais qu’en est-il des femmes dans le milieu juif orthodoxe (…)

Pour lire la suite de cet article, initialement publié sous le titre « Les Femmes et la lecture du Kaddich » dans lArche, Novembre 2007, n°594 p. 30-31 et mis en ligne le 1er décembre 2012 sur le site « Judaismes et Questions de sociétés », cliquez ici.

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Dr Sonia Sarah Lipsyc

Sonia Sarah Lipsyc est directrice de ALEPH,le Centre d’Études Juives Contemporaines de la Communauté Sépharade Unifiée du Québec (CSUQ), depuis sa création en 2009. Docteur en Sociologie, Sonia Sarah Lipsyc est également auteure, chercheure, enseignante et dramaturge. Elle est chercheure associé à l'Institut d'Études Juives Canadienne de l'Université Concordia (Montréal). Elle a créée, en 2012, une unité de Recherches au sein de ALEPH sur «Judaïsmes et Questions de Société» ainsi qu'un site de ressources sur ces thématiques (http://judaismes.canalblog.com). Elle a notamment écrit "Salomon Mikhoëls ou le testament d'un acteur juif" (2002) et dirigé la publication de Femmes et judaïsme aujourd’hui, In Press (2008). «Eve des limbes revenue ou l'interview exclusive de la première femme (ou presque) de l'humanité» a été mise en ondes sur France Culture (2011) et mise en espace en anglais à l'Université de Brandeis (Boston) en 2012. Sa dernière mise en scène, «Sauver un être, sauver une monde» a été représentée devant des centaines d'élèves du secondaire à Montréal. Elle a participé à plus de cinquante émissions de télévision sur le judaisme (France 2, Chaine Histoire). En 2011, elle a reçu le Prix d’excellence enéducation juive de la Fondation Samuel et Brenda Gewurz de la BJEC (Bronfman Jewish Education Center).